Sur la colline, « La Beyroud » aussi appelée la « Vieille Maison », borde le vallon dénommé sur d’anciens documents « Les Combes ».

En 1361, Jean de Barraux tient en fief du Dauphin, une maison et une grange au lieu-dit « en Combes ». Dans le parcellaire de Clèmes de 1699, Jean-Baptiste Rigo, avocat à la Cour du Dauphiné, est propriétaire au mas des Combes, d’une maison, grange, … . Il possède également le château des Eymes.

Jusqu’en 1839, cette maison fermière appartient aux châtelains successifs du château des Eymes. À cette date, François Amat Rolland, Conseiller honoraire à la Cour de Grenoble, la vend à un propriétaire cultivateur à Saint-Nazaire. Elle reste dans la même famille jusqu’en 1976, puis elle change à nouveau de propriétaire en 1982.

Construit avec des matériaux locaux, le bâtiment comporte deux parties de facture et d’époque différentes.

Au Nord, l’ancienne grange, postérieure à 1811, est rénovée en 1990. L’encadrement en pierre de la porte provient d’une ancienne ferme de Saint-Martin-d’Hères.

La partie Sud, la plus ancienne, se caractérise par les encadrements de la porte et des trois fenêtres de la façade Est. Ils sont datés de la fin du XVe, début du XVIe siècle. L’arc à double accolade de la porte se prolonge par des piédroits terminés par des congés soigneusement sculptés. Le vantail de la porte en bois clouté est sans doute d’origine.

De l’autre côté du chemin, il y a toujours de l’eau au fonds du puits d’une trentaine de mètres de profondeur avec sa margelle en pierre de taille.

Les trois vénérables mûriers, près du puits, sont plantés sur un terrain en friche par François Amat Rolland en 1810-1811. Il peut ainsi bénéficier des avantages fiscaux offerts lors de la plantation, sur des friches, de mûriers pour l’élevage de vers à soie ou de vignes.

La concurrence étrangère, les maladies du ver et l’arrivée de la soie artificielle contribuent à la disparition de la sériciculture au début du XXe siècle. Elle sera pratiquée à Saint-Nazaire jusqu’en 1926.

En 1838, Saint-Nazaire compte 1200 mûriers qui disparaîtront progressivement. Il en subsiste une dizaine aujourd’hui.